Sachez apprendre de vos échecs, car ils font grandir
Sachez apprendre de vos échecs, car ils font grandir
Avec Helpy et son jeu vidéo coopératif, Stéphanie Herrbach recrée
du lien entre les générations
Quand l’histoire personnelle influence le parcours professionnel : c’est le cas de Stéphanie Herrbach. Elle a créé un jeu vidéo intergénérationnel et coopératif pour les familles aimantes après avoir été aidante auprès de sa mère. En tant que fondatrice et dirigeante d’Helpy, elle cherche non seulement à développer une application ludique, mais aussi à défendre le lien social et la cause des aidant·e·s. Elle a en tête des projets ambitieux où l’humain prend toute sa place !
Comment est né Helpy ?
En 2016, je suis devenue l’aidante principale de ma mère diagnostiquée malade d’Alzheimer à 68 ans. Cette expérience de vie m’a amenée à dresser le constat suivant : face au vieillissement, à la maladie et à la perte d’autonomie, les familles ont besoin d’outils adaptés et ludiques pour recréer du lien entre les générations. Helpy c’est aussi l’histoire d’une rencontre ! Diplômée de l’école Emile Cohl à Lyon, j’étais déjà designer freelance depuis 22 ans. Au Startup Week-end de Lyon en 2019, je rencontre Pierre, qui est aujourd’hui mon associé. Nous créons ensemble le premier prototype d’Helpy en 24 heures et sans dormir. Notre projet reçoit alors le prix coup de cœur du jury : c’est le début de l’aventure !
Comment s’est développée votre entreprise depuis 2019 ?
Après un an de veille, de rencontres et d’étapes d’idéation, nous avons lancé la phase de recherche et de développement avec deux nouveaux associés. Nous avons bénéficié de l’aide de plusieurs incubateurs : Ronalpia, Let’sGo de Game Only et H7. Nous avons créé notre studio en mars 2021. Depuis juillet 2022, Helpy est disponible sur Google Play Store et l’application sortira sur Apple Store d’ici fin 2023. Nous souhaitons maintenant déployer notre version professionnelle pour les établissements médico-sociaux et enrichir notre catalogue de mini-jeux.
Quelles raisons vous ont motivée à créer votre entreprise ?
La création graphique, la communication et la direction artistique ont rythmé ma vie professionnelle pendant 22 ans. J’ai naturellement choisi le statut de freelance. Être à mon compte a toujours été une évidence. Avec la maladie de ma mère et sa perte d’autonomie, j’ai eu envie d’entreprendre pour le bien-vieillir et pour plus de lien social. J’ai donc mis au service de ce projet toutes mes compétences graphiques, entrepreneuriales et émotionnelles. À ce moment-là de ma vie, j’avais besoin de créer quelque chose d’utile.
Pourquoi avoir choisi de développer une application ?
Auprès de ma mère, j’ai appris à devenir aidante et j’ai endossé ce rôle pleinement et avec amour. Mais j’ai aussi pris conscience que les plus fragiles, personnes vieillissantes ou en situation de handicap, manquaient de lien social et étaient éloignées du digital. J’ai cherché une solution pour passer du bon temps en famille malgré la maladie. Helpy est donc un jeu coopératif sur tablette qui offre un certain confort en termes d’ergonomie. Le côté intergénérationnel permet de faire interagir les plus jeunes avec leurs aîné·e·s.
Quelles sont les valeurs que vous défendez ?
À travers Helpy, je veux rendre plus visibles les aidant·e·s qui jouent un rôle essentiel dans notre société. Je souhaite valoriser leurs compétences en leur servant de porte-voix. Nous avons à cœur de défendre la cause de nos aîné·e·s dans la société et de lutter contre l’âgisme.
Qu’est-ce qui vous fait vibrer au quotidien dans votre activité ?
J’adore créer de nouveaux designs de jeu et les tester avec nos abonné·e·s. Nous organisons des ateliers où les joueurs·ses s’amusent, brisent la glace et oublient même leurs difficultés face au digital ! Toute la valeur ajoutée de notre projet prend alors sens ! Chaque mois, nous retrouvons aussi nos abonné·e·s lors de conférences inspirantes. C’est l’occasion d’échanger et d’engager des discussions bienveillantes qui font chaud au cœur quand on est confronté au vieillissement et à la perte d’autonomie.
En tant qu’entrepreneure, considérez-vous que les réseaux sont importants ?
Le réseau est un socle indispensable sur lequel on peut s’appuyer en cas de doute, de succès et de questionnements divers.
Pour des questions liées aux ressources humaines, à la comptabilité, au marketing ou à la stratégie, par exemple. C’est grâce aux réseaux que mon entreprise a pu grandir. L’entrepreneuriat, c’est prendre des risques chaque jour ! Parfois, les femmes et les jeunes filles ont du mal à oser. Nous avons la chance de vivre dans un pays qui encourage l’entrepreneuriat au féminin. Même si cela peut être complexe, il faut savoir saisir les opportunités. Les réseaux sont là aussi pour s’entraider. Je compte d’ailleurs rejoindre l’antenne de Femmes des Territoires de Lyon très prochainement !
Quel message avez-vous envie de transmettre aux entrepreneures qui se lancent ?
Foncez ! Il n’y a que celles qui n’osent pas qui ont des regrets.
Sachez apprendre de vos échecs, car ils font grandir.
Les remises en question amènent souvent le succès. Aussi, gardez vos valeurs initiales et votre ligne directrice sans vous laisser influencer par les autres. Vous êtes celle qui connaît le mieux votre projet !
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