Le premier jour du reste de sa vie.

Alors qu’elle avait toujours évolué dans le secteur commercial avec une forte appétence pour le management, Sophie Gascoin a dit stop. Pourtant, elle dit que l’aventure fut belle. Qu’elle a révélé ses forces et ses compétences. Mais le besoin de sens, de respect et d’épanouissement personnel et professionnel fut plus fort. Jusqu’à ce cheminement qui l’a menée à racheter un village de gîtes, là-bas, tout au fond du Gers. Là où il fait bon ralentir et profiter pleinement de la vie. Bienvenue chez « Les Chalets de Grazimis ». Un village de dix maisonnettes finlandaises lovées dans un parc de quatre hectares.

Quel est le sens de votre activité ?

Elle répond entièrement à mon besoin d’accueillir des personnes, de leur partager mon havre de paix, de leur apporter le confort, la qualité et la tranquillité qui leur permettront de se ressourcer. Je leur fais aussi découvrir la région en les informant sur les visites à faire, les producteurs à rencontrer, les événements à ne pas manquer. J’ai à cœur d’échanger, de cocooner et de faire vivre l’économie locale. Je me nourris chaque jour de la diversité des visiteurs qui séjournent aux chalets. Je me sens à ma juste place.

Racontez-nous le(s) déclic(s) qui vous a/ont poussée à entreprendre ?

Il m’a fallu passer par un moment difficile au travail pour comprendre que je n’étais plus en adéquation avec le monde de l’entreprise. Je me suis accordée deux ans de réflexion pour me redécouvrir de l’intérieur. C’est douloureux car il faut lâcher prise avec ses croyances, son formatage et oser s’ouvrir aux possibles.

Mon conseil serait de ne pas rester seule. Des lectures, un coach, un séminaire de développement personnel et des associations de femmes entrepreneures comme Femmes de Bretagne, m’ont permis d’avancer vers mon changement de vie. Un autre conseil ? Ne pas hésiter à tester une première idée qui ne sera peut-être pas la bonne (ce qui a été mon cas) mais qui apportera des connaissances.

Au quotidien, quelles sont vos astuces pour perdurer et affronter les défis ? 

Je ne connais plus le stress, ni la pression. Je suis moi-même, sans artifice. Je priorise, chaque chose après l’autre. Je prête une attention particulière à la gestion de ma comptabilité afin d’être certaine de la réalité économique de mon activité. Je m’entoure de chouettes partenaires locaux. Je suis à l’écoute de mes vacanciers mais aussi des tendances du tourisme en général. Le plus difficile pour moi est de savoir m’arrêter. Car quand on est entrepreneure, il y a toujours quelque chose pour s’occuper…