Hauts-de-France
Maryse ASSANI
Fondatrice et Gérante de Cafés Shikamoo, Lille

  Si vous pensez que monter sa boîte est facile et permet d’être libre et riche, passez votre chemin !

Portrait complet de Maryse ASSANI

  Hauts-de-France
Maryse ASSANI
Fondatrice et Gérante de Cafés ShikamooLille

  Si vous pensez que monter sa boîte est facile et permet d’être libre et riche, passez votre chemin !

Chez Maryse, ce n’est pas grand-mère qui fait du bon café, c’est grand-père ! Et oui, au Congo on produit du café, et du bon café qui plus est ! Ce n’est pas Maryse ASSANI qui dira le contraire, puisque sa petite entreprise, c’est autour d’un 100% arabica congolais qu’elle a décidé de la lancer …

 

Comme une révérence faite aux femmes du Congo 

 

Shikamoo signifie révérence en swahili, langue maternelle de Maryse. Et c’est ce terme qu’elle a choisi pour baptiser sa marque de café cultivé près du Lac Kivu. Pourquoi ? Une manière de remercier et de saluer le travail des femmes travaillant dans la caféiculture à l’est du pays.

Maryse est née et a grandi au Congo. Puis elle s’installe seule en France pour suivre des études supérieures. Malgré les quelques 5000 kilomètres de distance, Maryse veut créer du lien entre son pays d’origine et sa terre d’accueil.

Dans la culture congolaise, les femmes représentent le socle, celui de la famille, celui de la population, celui de la vie. C’est donc tout naturellement que Maryse décide de mettre en avant le travail des femmes congolaises et de soutenir les associations protégeant les jeunes filles.

Il s’avère que depuis 1994 (génocide rwandais), l’Est du pays est particulièrement marqué par les conflits armés et le pillage des ressources. En effet, c’est dans cette partie du Congo que se trouvent des sources de cobalt et autres matériaux utiles dans la construction de nos objets du quotidien … Or, les terres dédiées à la culture du café se trouvent également dans ces territoires.

C’est donc un quotidien de guerre et de terreur que vit la population locale ; les femmes, et plus particulièrement les jeunes filles, était la cible privilégiée des rebelles pendant les 2 guerres du Congo . « Il y aurait en RDC plus de 400 000 viols commis chaque année, soit quasiment un par minute, 1 ». La culture du café représente encore aujourd’hui une opportunité de s’occuper et de « s’en sortir » pour bon nombre de femmes congolaises de cette région. Et c’est, en tout cas, l’aide que souhaite leur apporter Maryse.

 

Un café qui a du sens et du goût 

 

En cherchant parmi les produits locaux qu’elle pouvait mettre en valeur, Maryse a (re)découvert que son grand-père, lui-même, travaillait dans la caféiculture. Elle prend également conscience que le café du Congo est extrêmement peu connu, contrairement à son homologue éthiopien par exemple.

Elle a rencontré plusieurs coopératives de femmes cultivant du café ayant reçu des labels bio et Max Havelaar. Maryse ambitionne de leur acheter leur production à un prix juste, leur permettant de vivre décemment et d’investir dans des matériels agricoles et de torréfaction plus modernes.

À terme, une partie de son chiffre d’affaires sera versée aux associations locales agissant en faveur de l’éducation des jeunes filles et de l’épanouissement des femmes congolaises.

En achetant son café Shikamoo, on ne se fait pas seulement plaisir à soi-même avec un café d’exception, on participe à tout un écosystème favorable.

 

Tu seras forte ma fille 

 

En tant que socle de la famille, les femmes congolaises se doivent de rester fortes et dignes, quelles que soient les épreuves à passer. Sa force, Maryse la tient certainement de cette éducation et de cette culture ancrées en elle.

Son entreprise est toute naissante, elle se lance seule à l’affront du monde géant du café, elle est encore salariée à temps plein et consacre tout son temps libre à son projet ; et elle tient bon ! Maryse y croit et elle n’a pas peur de dire que d’ici à 2028, on trouvera des paquets de café Shikamoo dans les meilleurs torréfacteurs, épiceries et magasins bio de France, d’Europe, des Etats-Unis et d’Australie !

 

Et qui sait, je ferai peut-être la une de Forbes en 2028, même si je préfère œuvrer dans l’ombre à aider les femmes de mon pays.

 

Le projet de Maryse est à un tournant aujourd’hui. Elle a été suivie par un incubateur pendant 6 mois, Singa, grâce auquel elle a découvert Femmes des Territoires, pour poser les bases de son entreprise. Elle doit désormais trouver les fonds pour acheter de plus grandes quantités de café et financer la torréfaction sous-traitée en France.

Bouche-à-oreille, réseaux sociaux et démarchage de points de vente lui ont déjà apporté quelques clients et lettre d’intentions, un bon départ pour passer à la vitesse supérieure ! Dans tous les cas, Maryse veut poursuivre l’accompagnement, autant avec la chambre de commerce qu’avec le réseau Femmes des Territoires, un endroit propice aux échanges et aux bonnes idées.

 

Don’t dream but live ! 

 

Maryse incarne cette citation : elle ose ! Et c’est sa définition même de l’entrepreneuriat.

 

  Si vous pensez que monter sa boîte est facile et permet d’être libre et riche, passez votre chemin !

 

Ce n’est pas l’argent que son entreprise lui rapporte qui permet à Maryse d’enchaîner journées de travail et investissement sur son projet, c’est tout l’engagement et le sens qu’il y a derrière. C’est en pensant au sourire qu’elle peut donner aux gens par son action, autant aux buveurs-ses de café qu’aux femmes dans les cultures, qu’elle trouve sa motivation et son envie de réussir. « Je ne fais qu’un portrait de leur travail en mettant en lumière leur ténacité et leurs exploits. »

Maryse sait, aussi, à quel point il est facile de s’oublier quand on se met à son compte. Alors, pour s’évader un peu et pour redonner à son corps l’énergie dont il a besoin pour continuer, elle s’adonne à la danse classique indienne, le bharatanatyam, une bulle qui l’aide à poser son cerveau et à travailler sa posture et sa concentration.

Et, avant de donner vie à votre rêve, Maryse a un conseil à partager avec vous :

 

testez votre produit avant de le lancer !

 

C’est en faisant goûter son café encore et encore qu’elle a confirmé qu’il pouvait y avoir une clientèle prête à l’acheter au prix proposé, autant pour son agréable goût que pour l’engagement qu’il représente …


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Un portrait rédigé par Nelly Nivoix
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