Responsable de communication institutionnelle à la Caisse des Dépôts, créatrice et coach en communication personnelle de BeMaCom. Coordinatrice bénévole à Bordeaux pour Femmes des Territoires. 

 Permettre à des femmes d’aller au bout de leurs projets est ma plus grande satisfaction.

Rencontrer Magali Billon, c’est comme faire la connaissance de plusieurs personnes réunies dans un même corps. Aussi joviale que passionnée, elle vous emmène dans son univers et vous montre en quelques minutes que la vie est faite d’opportunités, de hasard, de rencontres. Passer sur le devant de la scène après avoir été des années derrière, c’est ce que vit Magali aujourd’hui. Découvrez le portrait d’une femme hyperactive et dévouée aux autres.

De la macro-économie à la communication, un fil conducteur invisible

Depuis son adolescence, donner de soi fait partie de ses valeurs. Son empathie profonde pour les personnes en difficulté l’a amené à distribuer des repas dans son quartier pour les Restos du cœur ou a aider dans les hébergements de nuit pour hommes avec Emmaüs. Magali aurait pu devenir assistante sociale ou professeure d’histoire médiévale, mais elle a préféré les bancs de Sciences Po. Son parcours généraliste lui a appris le droit, la macro économie, les politiques sociales, etc.

Après un passage par l’Angleterre en Erasmus, Bordeaux est sa prochaine destination. L’ENA l’a fait rêver, mais c’est le concours de l’Institut Régional d’Administration de Lille qu’elle obtient. Direction le nord !

Grâce à différents stages, elle se passionne pour la Cour des comptes et les marchés publics. Sa formation ne lui permettant pas d’y accéder de suite, elle fera ses armes à la Caisse des Dépôts en Martinique pendant plusieurs années avant de revenir en métropole. Elle aide les entrepreneur-es dans la création d’entreprise et travaille sur leur développement local et financier. De l’autre côté, elle accompagne les structures qui apportent des prêts d’honneur.

De fil en aiguille, elle s’intéresse à la communication de la Caisse des Dépôts et prend en charge diverses missions. Tout lui sourit. Pourtant, en plein confinement, le déclic se fait : Magali veut donner un tournant à sa carrière. Depuis plusieurs années, elle s’est engagée de nouveau dans des associations et aide des personnes à travailler sur leur confiance en soi.

Et si ce hobby bénévole devenait un nouvel objectif de vie ?

On peut avoir plusieurs vies en une seule.

Auparavant, les entrepreneur-es venaient la voir pour parler de leurs projets. Aujourd’hui, c’est elle qui est à leur place. Retournement de situation ? Plutôt un enrichissement !

Avec BeMaCom, Magali accompagne principalement les femmes qui se sentent invisibles à se mettre en lumière. Elle leur montre les compétences et les qualités dont elles disposent et les conduit vers leurs objectifs. Parfois loin de l’entrepreneuriat, ces femmes n’osent pas échanger avec leur hiérarchie. Magali leur donne les clés pour demander une augmentation de salaire, une évolution de poste ou tout simplement pour obtenir un nouvel emploi.

Côté partenariats financiers, elle s’est engagée avec Sciences Po Bordeaux. Durant ces heures, elle offre ses compétences au service de jeunes à qui l’administration française a accordé une seconde chance scolaire. Prochainement, elle accompagnera aussi un programme d’itinérance de la Ruche sur la région bordelaise.

Et puis, Femmes des Territoires est arrivé dans sa vie. Le confinement a été un déclic pour aider à son tour, une nouvelle fois. Quand la coordinatrice de sa région a pris congé de ses fonctions, elle a sauté le pas.

Être coordinatrice permet de rendre visibles les autres, mais également de se rendre visible. Néanmoins, ce que j’aime le plus, c’est ouvrir mon réseau au service de l’association pour organiser des ateliers.

Où trouve-t-elle l’énergie et le temps pour allier toutes ses activités ?

« Tout le monde peut le faire. Ce n’est pas insurmontable. Ça apporte tellement. Quand on a l’envie, ça ne coûte rien. Ce n’est pas du temps, c’est de l’échange et ça m’éclate d’aider les autres ». 

** Crédit photos : Sebastien Ortola RÉA