Ile-de-France
Isabelle Raboin
Fondatrice Tarte ou Pas Tarte !, Paris

Je me suis dit que je n’allais pas attendre mes 60 ans pour me mettre à mon compte !

Portrait complet de Isabelle Raboin

  Ile-de-France
Isabelle Raboin
Fondatrice Tarte ou Pas Tarte !Paris

Je me suis dit que je n’allais pas attendre mes 60 ans pour me mettre à mon compte !

Entreprendre à la cinquantaine, cap ou pas cap ?

« J’en avais ras-le-bol ». Le soulagement est palpable dans la voix d’Isabelle. A l’âge de 50 ans, en 2018, elle a décidé d’écrire une nouvelle page de son parcours professionnel, en quittant le monde salarié. A ce moment-là, Isabelle a beaucoup de mal à se projeter : « Je n’avais aucune idée de ce que j’allais devenir ou de ce que j’avais envie de faire », raconte-t-elle.

Isabelle Raboin a décidé de rendre réel le projet d’entreprise auquel elle réfléchissait depuis 2018, pour se lancer il y a trois mois dans la pâtisserie professionnelle. Un premier aboutissement, quatre ans après son départ du monde de l’assurance-vie et du patrimoine dans lequel elle travaillait depuis presque vingt-huit ans.

Elle prend contact avec une coach en reconversion et en parallèle, elle se rapproche de l’Avarap, une association aidant les cadres à mettre au point un nouveau projet professionnel. Isabelle se tourne alors vers la pâtisserie, une activité faisant partie de sa vie depuis son apprentissage aux côtés de sa grand-mère cuisinière : « la pâtisserie a toujours été un dérivatif pour moi », explique-t-elle.

 

Des assurances aux pâtisseries

« Je me suis dit que je n’allais pas attendre mes 60 ans pour me mettre à mon compte ! » relate Isabelle en riant. Au printemps 2020, elle concrétise l’idée qui lui trottait dans la tête depuis son départ du monde salarié. « Tarte ou pas tarte » voit le jour, un clin d’œil à l’expression « cap ou pas cap ? ».  Isabelle choisit de se spécialiser dans les tartes, en référence au dessert-phare de sa famille. Une étape cruciale de son projet consiste à trouver un « laboratoire » pour fabriquer ses pâtisseries, chose peu aisée car elle vit à Paris, où les loyers sont élevés. Isabelle jongle avec quelques baisses de moral dues à la situation sanitaire mais elle n’abandonne pas. Elle envoie un dossier de candidature pour obtenir une place sur le marché de la Bastille, et contacte un établissement de restauration rapide afin de partager leur laboratoire.

Le réel point de départ de « Tarte ou pas tarte » se situe il y a trois mois et demi, lorsque le restaurant répond favorablement à la demande d’Isabelle : « Tout s’est débloqué assez vite. J’avais le laboratoire, et j’ai reçu dans la foulée une réponse positive du marché Bastille. J’ai démarré en novembre ». Isabelle élabore ses recettes elle-même, en accord avec ses valeurs d’une pâtisserie sans additifs et en travaillant directement avec les producteurs, qu’elle sélectionne avec soin, notamment pour les farines. Elle est épaulée sur le marché par son mari qui lui prête main-forte pour toute la mise en place du stand. Ce marché est un contact appréciable avec la clientèle, en contraste avec la production, une activité solitaire. « Au marché j’ai des retours directs, des gens qui disent que c’est bon, que la présentation est très jolie. Et puis ça me permet d’expliquer mon travail, il y a un échange. » En dehors du marché Bastille, le restaurant dont Isabelle partage le laboratoire lui commande des tartes salées. Elle reçoit également des demandes de pâtisseries pour certaines occasions comme des anniversaires.

Difficile retour à la case « études »

Pour élaborer ce projet, Isabelle a dû mettre de côté son angoisse de travailler hors du monde salarié : « C’est toujours un grand écart, on ne sait pas ce qui nous attend, il n’y a plus de filet de sécurité ». Elle se lance dans un CAP de pâtisserie en juin 2018.

« Horaires pas possibles », « entre 10 et 12 heures à travailler debout », « tâches répétitives », Isabelle doit alors faire face à plusieurs défis car la formation est constituée de stages, et les étudiants sont considérés et traités comme des apprentis, « c’est-à-dire, mal ! » s’esclaffe Isabelle.

 

Quels développements pour « Tarte ou pas tarte » ?

Aujourd’hui, Isabelle est très occupée par la production de ses pâtisseries. Son prochain défi est donc de booster sa communication, pour gagner en visibilité.

Beaucoup d’idées mijotent pour l’avenir de « Tarte ou pas tarte » : Isabelle rêve d’un lieu où elle pourrait à la fois créer et vendre ses pâtisseries, un genre d’atelier/boutique, car elle n’est pas intéressée par la production comme unique occupation : « J’ai besoin de voir du monde ! ».

Isabelle voudrait également organiser des ateliers autour de cette discipline : « J’aimerais me servir de la pâtisserie pour créer du lien entre les gens, pourquoi pas travailler avec des associations de réinsertion, inclure dans mon projet une dimension sociale ! ». En effet, elle croit en les bienfaits de la pâtisserie notamment pour s’affranchir des pensées négatives pendant un certain laps de temps. Selon elle, la pâtisserie pourrait être bénéfique pour l’hyperactivité, égayer le quotidien dans les maisons de retraite…

Un autre de ses projets serait de vendre des marchandises d’autres producteurs, en plus de ses pâtisseries. Isabelle conclut en riant : « ça bouillonne dans ma tête ! ».


Contacter et suivre Isabelle Raboin

Mail : tarteoupastarte@gmail.com

Un portrait rédigé par Anne Brivet
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