C’est un roman qu’il faudrait pour conter la vie d’Agnès Lesur-Rousteau, une chercheuse aventurière, toujours à l’affût de réponses plausibles à tous ces questionnements torturés.

Sa trajectoire ? Une enfance heureuse dans une famille cultivée et amoureuse des belles choses ; un BEP agricole et un premier travail dans la ferme familiale ; un BTS en formation pour adultes, le grand amour, et très vite les enfants. Ce sont les drames de la vie qui l’ont menée sur « le chemin des étoiles », comme elle raconte. Une envie de changer le monde la persuade de créer une halte-garderie parentale sur sa commune, et de s’investir dans le milieu associatif et culturel. L’aventure lui réussit.

Agnès n’a alors plus de limites et s’engage à cœur joie dans deux autres projets : l’écriture de récits de vie avec ARBiographe et plus récemment, le lancement d’un projet entrepreneurial novateur et axé sur le rééquilibrage alimentaire avec NutritionBienEtre. Cette année, elle devient coordinatrice de Femmes des Territoires, à Douai, dans les Hauts-de-France.

Quel est le sens de votre activité ? 

Accompagner, discrètement, mais efficacement, vers le mieux être intérieur voici mon moteur. Avec la casquette NutritionBienEtre, j’ai découvert une nouvelle manière de travailler, en réseau, tout en restant à mon compte. J’informe le plus grand nombre des bienfaits de cette alimentation révolutionnaire tout en développant mon propre réseau. Avec la casquette ARBiographe, je contribue à la sauvegarde du patrimoine immatériel de chacun, d’une famille, d’une entreprise, d’un métier, d’un quartier, par le recueil de témoignages précieux car uniques.

Racontez-nous le(s) déclic(s) qui vous ont poussée à entreprendre…

NutritionBienEtre trouve sa source dans un besoin personnel de rééquilibrage alimentaire et de démarche éco responsable. J’ai trouvé dans ce partenariat, non seulement une gamme qui booste mon organisme et mon mental, mais aussi, tout un réseau d’entrepreneurs bienveillants, à l’écoute, prêts à m’aider à atteindre mes objectifs.

ARBiographe est née de ma volonté d’aider mes proches et moins proches à transmettre leurs mémoires : individuelle, familiale, professionnelle, d’acteurs du monde ou pas. La transmission est ce qu’il restera de nous lorsque nous ne serons plus là pour témoigner et partager. Et puis, c’est un bon moyen de partager, aussi, mon savoir-faire en matière d’écriture.

Pourquoi vous êtes-vous engagée dans le réseau Femmes des Territoires ?

Femmes des Territoires s’inscrit sur mon parcours parce que je crois que les femmes doivent reprendre leur place dans notre société. Il est important, après des milliers d’années de mise à l’écart, que chacune d’entre nous retrouve son identité propre, se réapproprie son indépendance, exprime sa créativité. Le groupe et l’entrepreneuriat me semblent être une façon d’atteindre une reconnaissance sociale et un épanouissement global, ensemble et non plus chacune de notre côté.

Je souhaite fédérer les forces féminines en place dans chaque territoire et, pourquoi pas, créer des rencontres inter-réseaux : réseaux de femmes, d’hommes, mixtes afin de s’inscrire dans un dialogue et un partenariat respectueux de chacun, ouvert à un futur à construire ensemble. Beaucoup d’actions existent, éparpillées et donc diluées. Réunir les expériences de chaque groupe, en tirer le meilleur et devenir force de proposition face aux décideurs. Le changement est à notre portée, individuellement et collectivement.