Aurélie Robert

Aurélie Robert

“ Arrêtez de culpabiliser et foncez !”
Aurélie Robert Adhérente Femmes des Territoires
Fondatrice de Lama Emoi
Centre-val de Loire, ST AIGNAN (41)
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Aurélie qui êtes-vous ?
J’ai 45 ans et je suis une grande amoureuse de la nature et des animaux. En 2018, j’ai découvert le métier de médiateur animal alors que j’y accompagnais ma nièce polyhandicapée. Une vraie révélation ! Depuis janvier 2024, j’ai ouvert ma ferme pédagogique et de répit Lama Emoi à Saint-Aignan.

Et d’où vous vient cette passion pour les lamas ? Racontez-nous votre parcours avant la création de votre entreprise.

J’étais chargée de communication pour des PME et des grands groupes pendant 20 ans, avec toujours l’appel de la nature dans un coin de ma tête. Un soir, dans le canapé avec mon conjoint, on a parlé de ce désir de changer totalement de vie. Tout d’abord, j’ai passé un BTS agricole puis j’ai suivi une année d’immersion dans un élevage porcin et enfin, je me suis formée en médiation animale. C’est là que j’ai croisé les lamas et camélidés pour la première fois. J’en suis tombée complètement amoureuse ! J’ai su immédiatement que mon projet de médiation animale se ferait avec eux. Entre l’idée de projet qui a germé et sa réalisation, il s’est tout de même passé 6 ans.

En effet, il a fallu que le projet prenne le temps de germer. Pouvez-vous nous parler des services que propose Lama Émoi ?

C’est une ferme de répit avec des lamas et alpagas proposant  : 

  • des séances de médiation par l’animal
  • des balades accompagnées à la longe avec les lamas et alpagas
  • des visites immersives de troupeau
  • des ateliers pédagogiques et des anniversaires.

 

C’est intrigant : comment la présence de cet animal apaise-t-elle et soigne-t-elle ?

Ce sont des animaux très impressionnants qui ont généralement mauvaise réputation. Dès qu’on les regarde, quelque chose se passe, c’est impossible de ne pas réagir ! Ces animaux sont porteurs d’émotions et peuvent déclencher un effet miroir en nous. Sans nous juger, l’animal sonde naturellement nos émotions et nous invite à nous libérer d’émotions difficiles et de tourments intérieurs. Les séances de médiation animale sont bouleversantes, on ne s’en lasse jamais !  En tout cas, chacun.e ressort apaisé.e et souvent étonné.e de ce moment unique partagé avec les lamas.

Alors ça doit être une belle motivation au quotidien, non ? Qu’est-ce qui vous donne envie de vous lever le matin ?

Quand je me lève, je vais voir mes animaux et je sais qu’aujourd’hui, je vais faire de belles rencontres. Je ne sais jamais à quoi va ressembler ma journée, j’accueille tout ce qui arrive ! 

Si vous deviez en trouver deux : quels sont vos plus gros défis du moment ?

J’aimerais me faire connaître davantage et faire vivre mon entreprise au mieux. Je dois aussi veiller à toujours me renouveler et à créer de nouveaux rendez-vous, tels que des animations spéciales.

Comment Lama Émoi  participe-t-elle au rayonnement du territoire depuis 2024 ?

Je me suis installée dans une Zone de Revitalisation Rurale (ZRR) à Saint-Aignan (41). C’était un parti risqué de s’y installer, mais c’est un choix essentiel, car ma volonté est de créer du lien social et d’apporter une dynamique au territoire. Souvent, des grands-parents viennent avec leurs petits enfants. Je constate la manière dont  leur lien familial se renforce grâce à ces moments de partage uniques. Je sais que je vais revoir ces familles dans le futur grâce au lien social que cela génère et c’est juste incroyable !  


Avec la médiation animale, je crée également une offre de services attendue par des particuliers et des établissements médico-sociaux. Lama Émoi joue donc un rôle important dans l’attractivité du territoire.

Et au niveau environnemental, avez-vous pris des engagements en matière d’économie circulaire, par exemple ?

Au niveau environnemental, les crottes d’alpaga constituent un formidable engrais et combustible naturel. Je troque ce précieux fumier contre des produits locaux avec des particuliers du coin. De même, je fais du troc de laine de camélidés avec une association et je vais bientôt ouvrir une boutique de souvenirs dont les produits sont artisanaux et locaux.

Enfin, depuis combien de temps êtes-vous membre du réseau Femmes Des Territoires ? Que vous apporte-t-il ?

L’antenne du réseau Femmes des Territoires du Sud Loir-et-Cher a été créée début 2023 et je compte parmi ses membres depuis le début. Ce réseau m’apporte une belle visibilité, car je suis co-coordinatrice de l’antenne depuis juillet 2024 avec une autre membre. J’ai également candidaté au concours Femmes de Territoires de La Poste (édition 2024) et je suis arrivée dans les 10 premières, ce qui m’a valu une mise en lumière au sein du réseau ! J’ai également fait une intervention à la CCI de Blois lors d’un rassemblement d’entrepreneuses de la région pour parler de mon parcours. 

Ce que j’aime dans ce réseau ?  Faire des rencontres, créer des perspectives de projets communs et monter en compétences grâce aux ateliers organisés dans un cercle bienveillant et solidaire.

Avez-vous un message à partager avec celles qui hésitent à se reconvertir ou à se lancer en tant qu’indépendantes ?

Arrêtez de culpabiliser et foncez !

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