Justine Le Barch

Justine Le Barch

« Femmes des Territoires, ce n’est pas pour faire joli, c’est une cause importante.»
Justine Le Barch Coordinatrice Femmes des Territoires
Fondatrice de La Banlieusarde
Ile-de-France, Villeparisis
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« Fière d’être banlieusarde »

Justine Le Barch propose à ses client·e·s des conseils en communication de marque allant de l’approche stratégique à la création d’identité visuelle, en passant par la conception de sites web et des opérations marketing digital. Et elle n’a pas choisi le nom de son agence, La Banlieusarde, au hasard : née à Villeparisis et ayant grandi dans une famille où l’esprit entrepreneurial coule dans les veines, elle a ancré sa société dans la maison familiale. Forte et déterminée, elle s’est affirmée dès ses études et jusqu’à la création de son entreprise. Passionnée par l’équitation, cette mère de 37 ans retrace son aventure entrepreneuriale.

Justine, peux-tu nous raconter les grandes lignes de ton parcours : de ta formation
jusqu’à maintenant

Après le bac, je me suis dirigée vers la communication. J’étais timide et réservée, donc on m’a regardée avec de grands yeux. J’ai d’abord obtenu un BTS Communication au sein d’une école boulevard Raspail à Paris, renommée au niveau national. Il y régnait un certain chic parisien. Et on m’a tout de suite étiquetée comme « la banlieusarde », au fond de la classe avec une autre de mes camarades venant de l’extra-banlieue parisienne tout comme moi. Puis, j’ai enchaîné sur un master Marque et Management de l’Innovation à L’ISCOM, école supérieure de communication et publicité à Paris. Après mes études, j’ai travaillé dans une entreprise que j’ai rapidement quittée, car j’étais confrontée à des questions de
lobbyisme. J’ai donc renoncé à de belles missions pour des marques internationales, et je suis partie dans une agence de communication parisienne de plus petite taille. Pendant plus de sept ans, j’y étais directrice de projet communication et web. Je m’occupais de gérer la conception et la production des sites internet et des opérations de communication globale pour des entreprises et start-up de toutes tailles.

Et en 2020, tu as créé La Banlieusarde. Quel a été le déclic ?

Après onze ans de salariat, je me sentais un peu bridée. J’avais envie de me former dans le côté plus technique de la communication. À la naissance de mon deuxième enfant, j’ai vraiment eu besoin de prendre le large. En même temps, mes parents voulaient vendre leur maison, car ils arrivaient tous les deux à l’âge de la retraite. De mon côté, avec ma famille, nous habitions dans un appartement à Aulnay-sous-Bois, en banlieue parisienne. J’ai donc proposé à mes parents de racheter cette maison, qui a beaucoup de valeur sentimentale pour moi. Elle a été construite par mon grand-père en 1947. Nous avons donc emménagé ici et j’ai souhaité y installer mon agence. C’était déjà une manière de revendiquer ma fierté d’être banlieusarde. En mars 2020, je me suis lancée comme auto-entrepreneuse. Puis, j’ai déposé les statuts à l’automne suivant, pour créer une entreprise qui est devenue La Banlieusarde. Mon agence de communication répondait à un besoin qui était aussi le mien : le retour en banlieue et arrêter les transports en commun. Aujourd’hui, je suis salariée de mon entreprise et j’ai monté une équipe de trois femmes.

Quand on se lance dans l’entrepreneuriat, il y a fatalement des moments de doute, des mauvaises surprises. Qu’aurais-tu aimé savoir avant ?

Au début, j’ai eu du mal à trouver un·e expert·e-comptable et c’est toujours quelque chose de difficile pour mon entreprise : la gestion financière et la comptabilité. J’aurais aimé un meilleur accompagnement pour me projeter, qu’on m’explique les anticipations de charges, de taxes, les provisions à estimer pour renforcer la vision et la gestion sur le long terme. Pour le reste, j’avais déjà conscience des difficultés inhérentes à l’entrepreneuriat, car je viens d’une famille d’entrepreneur·e·s. Par exemple, je savais que le recrutement était un sujet compliqué.

As-tu aussi vécu de bonnes surprises ?

Oui ! La découverte de mes ressources. Je pouvais me faire confiance, je savais faire plein de choses. Aujourd’hui, c’est impossible d’imaginer revenir au salariat. Cette expérience m’a permis de m’affirmer. Certaines phrases qu’on m’avait dites quand j’étais stagiaire ont résonné. Comme celle-ci : « Tu as plein d’idées Justine, il faut te faire confiance et affirmer tes convictions. ». Quand on est entrepreneure, on doit accepter de ne pas convenir à tout le monde. On peut choisir ses partenaires et ses clients. Si ça ne marche pas, on peut prendre la décision d’arrêter la relation professionnelle.

Porteur·euse·s de projets, start-up, artisan·e·s, indépendant·e·s, entreprises industrielles, etc. Comment as-tu défini ton public cible ?

Durant mon parcours de salariée, j’ai principalement travaillé pour des entreprises nationales et internationales mais à mon compte, j’avais envie de me tourner vers de plus petites structures qui ont souvent moins accès à une communication globale. Le plus souvent pour ces structures, une personne en freelance s’occupe de leur site internet et l’imprimeur du coin réalise des flyers. Et c’est tout. Ces structures locales sont rarement en lien avec une agence, pour réfléchir à un parti pris stratégique, à un positionnement et une communication de marque. Dans ma ville de Villeparisis, certaines entreprises, familiales et sur plusieurs générations, ont une renommée nationale, voire internationale. Mais personne ne les connaît au niveau local ! Mon travail, c’est donc de les aider à entrer en contact avec leur territoire.

Qu’est-ce que ton territoire t’a apporté dans ta création d’entreprise ?

Dès le lancement, le nom de marque La Banlieusarde® a fait écho. De 2019 à 2023, j’ai été accompagnée par la BGE dans le cadre du programme Entrepreneur #LEADER. J’ai pu travailler une vision d’entreprise sur cinq, dix, vingt ans. J’ai aussi collaboré avec la CCI Seine-et-Marne (Chambre de commerce et d’industrie) pour mieux accompagner les entreprises du territoire face aux enjeux du numérique. J’ai eu l’opportunité d’inscrire l’agence et d’obtenir, en 2022, le label « Prestataire Numérique de Qualité » de la CCI Paris IDF. J’ai également été soutenue par France Active pour un prêt d’honneur. Et aujourd’hui, j’ai le soutien de mon agglomération : je fais partie des ambassadeur·drice·s nommé·e·s pour soutenir le territoire de Roissy-Pays-de-France. 

Et tu es coordinatrice de l’antenne de Roissy-en-France pour Femmes des Territoires…

Quand j’ai créé mon entreprise en 2020, on m’a rapidement parlé de Femmes des Territoires. Je suis devenue membre de l’antenne de Chelles en janvier 2021. Au départ, je n’étais pas très attirée par cette étiquette : « entre femmes ». Je ne voyais pas pourquoi c’était important. Finalement, ça a été une révélation ! L’association m’a permis d’apprendre beaucoup et de recevoir du soutien moral. Dans mon travail, je propose des montages de sites internet, une tâche souvent associée aux hommes. J’ai souvent droit, lors de réunions, à des remarques du genre : « C’est vous qui montez les sites ? » ou encore « Ma p’tite dame, vous êtes la stagiaire ? » L’image d’une femme dans le milieu de la tech et du web doit encore progresser… Et j’ai réalisé qu’entre créatrices d’entreprises et dirigeantes, on partage ces problématiques. Fin 2023, je me suis positionnée pour lancer une nouvelle antenne sur le territoire de Roissy-en-France et je suis devenue coordinatrice bénévole. Je m’occupe du planning, du programme et je soutiens l’entrepreneuriat des femmes. Ça nécessite un engagement que je prends à cœur. Femmes des Territoires, ce n’est pas pour faire joli, c’est une cause importante. Nous comptons déjà vingt membres inscrites et nous avons le soutien de l’agglomération. Un beau challenge à la croisée de mon lien au territoire et de l’entrepreneuriat des femmes dont je fais partie

Rédigé par Cécile Gavlak

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